Accéder au contenu principal

Articles

Le culte du pompier courageux

  « Ah ! Bin, en tout cas… Heureusement qu’on a des gens courageux, comme vous les pompiers ! »   Qui d’entre nous n’a jamais entendu ces belles paroles ; que ce soit autour d’une table, en famille, entre amis ou encore sur intervention ? Tous glorifient notre fonction. C’est d’ailleurs, dans les statistiques (1) , «  le métier préféré des habitants du monde entier  » : c’est nous ! Alors forcément, ça fait du bien aux oreilles.   Ça rassure de savoir qu’en tant que pompier, on bénéficie d’office des plus grands honneurs . Car à peine arrivés à l’instruction, on nous le répète que trop régulièrement : « à partir de maintenant, vous allez devenir des sauveurs d’hommes ! Alors comportez-vous comme tel ». ------------------------- ------------------------- Du jour au lendemain, ça vous tombe dessus. Vous n’étiez rien, et vous voilà devenus utiles pour la survie de l’espèce... La casquette du sauveteur dévoué et courageux, c’est comme avoir tiré le bon numéro à la loterie
Articles récents

Entrevue détente avec Marc Riedel, Pompier et sociologue.

  Marc Riedel, Docteur en sociologie des organisations et en Chronobiologie , sapeur-pompier au SDIS de Saône et Loire depuis 2006 et moniteur de secourisme , nous fait l’honneur de partager avec nous ses analyses sur la sociologie et la psychologie du sapeur-pompier.   Voici notre entretien en entier :     Novembre 2017  

L’importance de la préparation mentale

«  C’est dans la tête les gars ! » … Combien de fois avez-vous entendu ce type de remarque de la part du caporal-chef sans peur et sans reproche ?   «  C’est au mental !  » Citation hautement philosophique, criée à l’oreille du « piaf » fraichement arrivé, afin de lui enseigner que pompier c’est aussi un mental d’acier…   En réalité, ce genre d’encouragement est plus communément lancé pendant la séance de sport, pour « motiver » le collègue à tirer bien salement sa dernière traction (et accessoirement développer une bonne tendinite) …   En dehors de ces quelques élans de motivation mentale, le sapeur-pompier ne semble pas très intéressé par le « psy ». Ce n’est que durant les interventions compliquées , quand un intervenant décède ou se blesse gravement , parce que les « fils se sont touchés », que l’on est obligé d’admettre que la condition mentale remplit un rôle majeur dans le déroulement de l’intervention. ---------------------------  -----------------------